Le jour de cette randonnée nous sommes partis avec mon père réaliser mon premier couloir enneigé pour l’ascension d’un sommet, en l’occurrence l’Ourlènotte par son couloir Est. C’est une des plus belles randonnées que j’ai pu réaliser en terme de prouesse personnelle. Elle m’a permis d’atteindre le sommet en me dépassant et en sortant de ma zone de confort. En bas, avant de commencer à gravir ce couloir, mes crampons aux pieds et mes piolets en mains, j’ai regardé les centaines de mètres qui m’attendaient, je me suis dis que c’était moins impressionnant que lorsque j’ai aperçu la veille le couloir à des kilomètres de moi. Pourtant, j’avais tout de même une appréhension de pouvoir tomber, ce qui est hors de question, mais le risque existe réellement. On est capable de réaliser tellement de chose lorsqu’on est guidé, par notre famille et aussi parfois, par la peur de mal faire les choses, de prendre des risques, c’est une manière en un sens de me prouver que j’en étais capable. La récompense sera toujours la même, la meilleur : le paysage des montagnes. Cette passion me permet de découvrir les plus beaux paysages, de me surpasser, elle ne changera pas, elle me fait seulement grandir.
Je vous emmène avec moi dans cette incroyable journée en montagne
Un aperçu des sommets depuis la route tôt le matin.
Les sommets se trouvent en vallée d’Ossau dans les Pyrénées-Atlantiques. Le départ c’est effectué à la carrière du ravin de l’Artigasse. Pour l’atteindre nous sommes passés par le village de Bilhères. Il faut par la suite prendre la direction de la Chappelle de Houndas puis le col du Porteigt, on passe le plateau de Roland puis un grand parking proche du plateau de la Técouère. Après ce parking la route continue vers le bois, au 4ème virage on aperçoit sur la gauche une ancienne carrière où vous pouvez vous garer et où se trouve le départ du sentier. Je vous ai indiqué le point de départ sur la carte du site Géoportail
Lorsque vous êtes dans la carrière il faut partir en direction du sentier sur la droite il part dans la forêt. Vous vous engouffrez dans le bois avec en contrebas la carrière d’où vous êtes partie. En continuant par le sentier, vous allez passer par le ravin de l’Artigasse. Encore un dernier effort avec le sentier en lacets qui est de plus en plus raide, mais vous sortez enfin du bois pour retrouver la suite de la randonnée.
Poursuivez le chemin tout droit en montant jusqu’à un petit col.
Quelques pas dans une courte forêt pour chausser les crampons et monter par la gauche en pleins milieu de la neige.
Se n’est pas encore la partie la plus raide, vous pouvez toujours vous aidez de vos bâtons
Le sommet se trouve droit devant nous
On est enfin dans le couloir, encordés pour positionner des longes autour de bloc de rocher par sécurité à certains endroits seulement.
Pendant la traversé du couloir on pouvait admirer derrière le Rocher d’Aran (le deuxième sommet réalisés après le Pic de l’Ourlènotte).
On voit enfin l’arrivée du couloir
Le paysage est incroyable
Après la sortie du couloir il faut prendre sur la gauche pour monter à quelques mètres au sommet de l’Ourlènotte. Au loin se trouve le Pic de l’Ourlène.
L’OURLÈNOTTE (1806m)
C’est avec une joie et une fierté immense, que nous arrivons au premier sommet de cette journée. Au vu de la longueur et l’inclinaison pour l’ascension de ce couloir j’avais les mollets et les cuisses en feux tout du long de la montée !! Mais c’est aussi ça la montagne, même si le corps à mal, le mental nous donne l’envie de continuer et de pouvoir contempler cette vue exceptionnelle au sommet.
Il est temps de repartir en direction du second sommet, le Rocher d’Aran, pour se faire il faut redescendre sur le côté de la montagne.
Avant d’arriver au sommet on se retourne pour observer le chemin parcouru.
Vous pouvez emprunter le passage plus au centre de cette montagne pour ne pas s’approcher du vide qui est sur votre gauche.
ROCHER D’ARAN (1796m)
Le second sommet de la journée est le Rocher d’Aran, somptueux avec une vue panoramique incroyable.
On peut y contempler le premier sommet l’Ourlènotte et le passage par le couloir.
Lors de la descente nous sommes partis en direction du sud. Vous pouvez descendre pour rejoindre le Col d’Aran. Pour notre pars nous avons continué tout droit en longeant le « Bois de la Herrière » indiqué sur la carte de Géoportail. Mais vous pouvez aussi descendre par ce col.
En continuant de longer la montagne, quelques centaines de mètres après vous verrez sur votre gauche un passage pour atteindre la forêt.
Vous vous enfouissez dans la forêt (certains arbres ont un marquage) pour redescendre jusqu’au « plateau » un peu plus plat où des sources d’eau sont présents comme un abreuvoir. Puis il faut emprunter le sentier du départ qui repart dans les bois et par le ravin de l’Artigasse pour retrouver le parking à la carrière..